lundi 22 novembre 2010

Le fordisme durant les Trente Glorieuses (1945-1975)

Le compromis fordiste pourrait expliquer la croissance d'aprés guerre ( les Trente glorieuses).
 Il s'agit d'un accord entre les salariés et les entreprises qui pratiquent l'Organisation Scientifique du Travail.
Malgré le travail pénible, les salariés protestent peu car en cotrepartie de rémunérations plus élevées grâce aux variations de productivité. 
Ils ont donc un salaire plus élevé, ce qui améliore leurs conditions de vie. 
Grâce à la croissance économique qui en résulte, l'Etat devient de plus en plus un Etat-Providence, en participant à la redistribution des richesses par le système de protection sociale qu'il met en place.
Au début des Trente Glorieuses, les consommateurs cherchaient avant tout à acquérir les biens de consommation nouveaux : une première voiture, un premier téléviseur ou un premier frigidaire.


Le fordisme a favorisé la croissance économique des Trente glorieuses  de deux façons:
  • il est caractérisé par les gains de productivité ;
  •  il a développé la consommation de masse grâce à l'augmentation du pouvoir d'achat et résultant du partage des gains de productivité. En effet, les consommateurs profitent de la baisse des prix des produits, les salariés voient leurs salaires augmenter, tandis que les entrepreneurs disposent des profits pour investir à  nouveau.




Les Trente glorieuses sont donc caractérisées par :
  • le fait de rationaliser le travail et mécaniser autant que possible;
  • la division du travail et la spécialisation comme source de productivité;
  • le contrôle hiérarchique et l'incitation financière pour faire accepter un travail peu stimulant;
  • le fait de produire à coût décroissant des biens standardisés  de qualité médiocre;
  • la production en série pour la demande stable;
  • le fait de vendre ce que l'on sait produire
  • les sous-traitants amortisseurs des fluctuations de demande, cibles des réductions de coût;
  • les relations conflictuelles du travail.


 Au résultat, une croissance forte est observée dans les pays développés, s'appuyant sur un relatif consensus dans le corps social quant aux méthodes de production.
Mais au fur et à mesure que les besoins se sont progressivement saturés, leur exigence s’est déplacée vers la qualité et la diversité, ce que le fordisme était incapable de fournir, d’une part à cause de son principe de standardisation maximale des pièces et d’autre part à cause des problèmes de motivation des salariés exposées ci-dessus.



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