jeudi 30 décembre 2010

un exemple d'entreprise "toyotiste" : Zara


Aujourd'hui, les formes d'organisation mises en place, sont souvent inspirées des méthodes de production japonaises (toyotisme).



ci-dessus une image de la vitrine d'un magasin Zara.




Zara est la chaîne de magasins de vêtements principale du groupe espagnol Inditex qui possède aussi les marques Massimo Dutti, Bershka, Pull and Bear, Stradivarius, ou encore Oysho ... 
L'entreprise a son siège social à La Corogne en Espagne et a été fondée en 1975 par Amancio Ortega.


  • Chaque magasin Zara communique quotidiennement par un réseau interne l’évolution de ses stocks et les suggestions des consommateurs.
Plus de 200 stylistes renouvellent en quinze jours l’ensemble des collections en les différenciant selon les pays. Chaque pièce est sortie des usines à seulement 10 000 ou 15 000 exemplaires selon le modèle ( ce qui rend chaque pièce "rare") et les vêtements disparaissent ainsi rapidement des rayons.
  • Parallèlement, les usines Zara  adaptent en temps réel leur production par des marchés situés à un ou deux jours de camion seulement (afin de s'adapter aux dernières tendances).
Cette courte distance entre les usines et les magasins est source de l' "hyperréactivité" de Zara.

Cette stratégie permet selon l'enseigne d'éviter un échec commercial.
En effet, un vêtement qui ne plaît pas sera remplacé quelques semaines plus tard par un autre issu des dernières tendances.


Le modèle dont l’action de Taiichi Ohno inspire la logique est fondé sur la recherche systématique d’une économie des coûts de production. 
L’invite de base consiste à bâtir un mode d’organisation du travail structuré par le principe de 
l’appel par l’aval (ne sont mis en production que des produits dont la commande a été établie par des clients) et avec pour exigence une qualité totale. 
A cette fin, il ne doit plus être question ni de rebuts ou de rectification du produit 
(zéro défaut), 
ni de stocks à la fois coûteux et paravents des sureffectifs (zéro stock), 
ni d’arrêt de machine (zéro panne),
ni de coordinations inutilement lourdes et centralisées (zéro papier),
ni de trop longues distances entre les unités de production (zéro transport),
ni, enfin de production excédant la demande...  





 ci-dessus une image de la vitrine du magasin Zara
situé dans le centre commercial du Val d'Europe.





lundi 20 décembre 2010

comparaison Fordisme-Taylorisme / Toyotisme


                                   tableau


Caractéristiques
Fordisme/ Taylorisme
Toyotisme 
Salariés
Diversité du travail


  • spécialisation 
  • exécution


  • Mobilité/collectif
  • polyvalence
  • initiative/responsabilité
Type de production


  • Masse
  • standardisation


  • Flexibilité
  •  adaptation à la demande
  •  les cinq zéros       (zéro délai, zéro stock, zéro panne, zéro papier, zéro défaut).


Le type de production du toyotisme suppose une acculturation:
il n'est pas facile d'implanter le toyotisme en France, car la culture japonaise est différente de la culture française.
Par exemple, se mettent en place  des cercles de qualités (les salariés se réunissent pour discuter de ce qu'ils font et pour trouver des solutions), de manière à ce que la production soit améliorée.





vendredi 3 décembre 2010

DIFFERENCES ENTRE TOYOTISME ET TAYLORO-FORDISME


Le toyotisme  diffère du tayloro-fordisme car on y trouve :



  • plus d'égalité dans les relations entre individus, qui étaient hiérarchiquement différenciés (exemple : entre ouvriers et ingénieurs);
  • une suppression des stocks
  • moins de bureaucratie;
  • une tendance à l’externalisation des productions;
  • le toyotisme n’a pas posé le problème des salaires (sauf que les primes sont plus données aux équipes);
  • une consommation différenciée entre les individus et ajustée à la demande / modèle unique;
  • un travail en équipe, flexibilité fonctionnelle des ouvriers, hausse de leur qualification, moins de conflits avec la hiérarchie.

Points communs entre toyotisme et tayloro-fordisme


Le toyotisme a tout de même des points communs avec le tayloro-fordisme :

  • Le travail à la chaîne continue, les tâches restent répétitives;
  • Il reste des ouvriers spécialisés;
  • leur travail est contrôlé par la hiérarchie de façon permanente;
  •  baisse du nombre d’ouvriers nécessaires par unité produite mais hausse du nombre d’ouvriers travaillant dans ce domaine par la hausse des quantités vendues;
  • production de masse.

La recherche de la qualité totale du toyotisme


L’entreprise de type « Toyotiste » s’inscrit dans une logique de qualité totale .
Cette recherche de qualité totale est symbolisée par le principe des « 5 zéros » :











Zéro défaut : le processus de fabrication doit limiter au maximum les défauts de fabrication de manière à éviter le gaspillage des ressources utilisées pour produire. 
Le contrôle de la qualité du processus productif ne se limite donc plus à un contrôle à la fin du processus productif mais est intégré dans l’ensemble de la chaîne de production.




Zéro panne : la recherche d’un efficacité optimale du processus productif (afin de garantir des gains de productivité) se traduit par la mise en place d’un système de maintenance préventif qui vise à éviter les pannes plutôt qu’à intervenir une fois celles-ci constatées (ce qui entraîne alors un arrêt temporaire de la production).

 





Zéro délai : les gains de productivité vont par ailleurs être obtenus par la mise en place d’un système de production en continu ce qui dans le cadre d’un mode de production flexible se traduit par l’élaboration de processus de production facilement reprogrammables et adaptables.

 





Zéro stock : des gains de productivité peuvent aussi être obtenus par la suppression des stocks de produits finis ou de produits intermédiaires qui coûtent chers à l’entreprise. La production va donc être organisée selon le principe de la production au « juste-à-temps ».

 





Zéro papier : la flexibilité de l’outil de production ne pourra être obtenu que par une organisation plus souple et donc moins dépendante de procédures administratives complexes qui ralentissent le processus de décision.
Le système d’information devient donc moins formel et moins vertical.








La double problématique « productivité-flexibilité » trouve ainsi concrètement une application au sein de l’entreprise par la mise en pratique de ces principes des « cinq-zéros ».
La qualité est donc privilégiée, de même que l'enrichissement des tâches des salariés.



jeudi 2 décembre 2010

Toyotisme

Etymologie : mot dérivé de l'entreprise japonaise Toyota.

Le toyotisme désigne une organisation du travail élaborée dans les années 1960 par l'ingénieur japonais Taiichi Ohno. 
Il est expérimenté  au sein de l'entreprise Toyota.


- Le toyotisme se veut d'abord une amélioration du taylorisme et du fordisme considérés comme insuffisants pour assurer une adaptation rapide des entreprises aux marchés .


-  L'entreprise fonctionne en flux tendus en produisant à  la commande grâce à  la méthode Kanban ("juste-à-temps", ou "zéro délai"), consistant à minimiser le temps de passage des composants et des produits à travers les différentes étapes de leur élaboration, de la matière première à la livraison des produits finis.

- Le principe de l' "autonomation" de la production est la contraction d'autonomie et d'automatisation
C'est la capacité d'une machine à s'arrêter dès qu'elle rencontre un problème.
(Les ouvriers n'ont donc pas à surveiller constamment cette machine et peuvent travailler sur plusieurs machines).

- L' "auto-activation" de la production a pour conséquence de rendre les machines et les travailleurs plus qualifiés et plus polyvalents.
- La recherche de la qualité est privilégiée tout au long de la chaîne de production. 
La lutte contre le gaspillage et les coûts superflus s'appuie sur l'objectif des 5 zéros:
  • zéro stock,
  • zéro défaut
  • zéro papier,
  • zéro panne,
  • zéro délai.




Le toyotisme est également appelé ohnisme (du nom de Taiichi Ohno), ou post-taylorisme.




mercredi 1 décembre 2010

Taiichi Ohno

Taiichi Ohno est né le  29 février 1912 à Dalian en Chine, il est mort le 28 mai 1990 à Tokyo au Japon.
Il était ingénieur industriel au Japon.
Il est considéré comme le père du système de production de Toyota connu également sous le nom toyotisme dont le principal concept est le "juste-à-temps" (JAT).
Il a écrit plusieurs livres sur ce sujet dont le plus célèbre est Toyota Production System: beyond large-scale production.
Il a d'abord été un employé de la famille Toyoda puis en 1939, il est devenu salarié de la compagnie automobile.


Les ingénieurs de production lui doivent le "juste-à-temps", cette méthode spécialement élaborée pour réduire les coûts de production. 
Elle repose sur une organisation rationnelle des chaînes de montage, en flux "tiré" par le client, dite Kanban, qui passe par la réduction des stocks, la production par type d'objets, l'étiquetage du produit pour suivre son historique, etc. 
Diplômé de l'université de Nagoya au Japon, en 1932, Taiichi Ohno élabore sa méthode chez Toyota, où il fait ses premières armes dans la branche textile.
En 1943, il rejoint la filiale automobile comme responsable des stocks.
Le président de cette entreprise, Kiichiro Toyoda, déclare en août 1945 : 
« Il faut absolument rattraper les États-Unis d'ici trois ans, sinon l'industrie automobile japonaise va mourir » .
À l'époque, note Taiichi Ohno, la productivité d'un ouvrier américain était neuf fois supérieure à celle d'un Japonais.
Inspiré par les travaux du professeur Shigeo Shingo et après un voyage d'études aux États-Unis, Taiichi Ohno conçoit dans les années 1950 sa méthode juste-à-temps, ou le zéro délai des 5 zéros.
Elle sera adoptée par Toyota en 1962, mais ne sera pas immédiatement appliquée : 
l'ingénieur doit notamment faire face à la réticence des ouvriers à qui il incombe de devenir polyvalents.
L'efficacité du juste-à-temps séduira cependant toute l'industrie mondiale à partir du choc pétrolier de 1973.
Vice-président de Toyota de 1975 à 1978, Ohno reste conseiller du groupe jusqu'en 1982.
Il meurt en 1990 à Toyota City au Japon.











Taiichi Ohno de la Toyota Motor Company , à l’origine du « Toyotisme » dans les années 1960

Le Post-Taylorisme

Suite aux problèmes qu'à engendré le taylorisme, le "post-taylorisme" voit le jour, c'est une organisation de travail qui met en œuvre diverses formes de participation des travailleurs aux décisions concernant la production.
Le but est de remédier aux dysfonctionnement liés au taylorisme (démotivation des travailleurs, par exemple).

On distingue cinq formes de "post-taylorisme" :

  • Rotation des postes : l'ouvrier occupe successivement différents postes de travail pour éviter la routine et pour avoir une vision plus globale du processus de production.
  • Élargissement des tâches : les tâches sont moins fragmentées, moins pénibles, moins répétitives.
  • Enrichissement des tâches : le travail s'étend à d'autres tâches telles que le réglage et l'entretien des machines. Cela implique une "responsabilisation" du travailleur.
  • Groupes semi-autonomes : quelques ouvriers s'organisent librement pour réaliser un niveau de production fixé par la direction.
  • Cercles de qualité : les groupes de travailleurs volontaires se réunissent pour améliorer le processus de production et la qualité des produits. C'est une remise en cause de la division verticale du travail énoncé dans le taylorisme.

    mardi 30 novembre 2010

    un exemple d'entreprise fordiste: Renault



    Le groupe Renault, est un constructeur automobile français, lié au constructeur nippon Nissan depuis 1999. 
    Ce groupe possède des usines et filiales à travers le monde entier.
    Il est fondé par les frères Louis, Marcel et Fernand Renault en 1898 et se démarque rapidement par ses innovations. 



     Objectifs de Louis Renault :
    1) obte­nir des ouvriers un ren­de­ment plus grand pen­dant les heures de tra­vail ;
    2) appor­ter les amél­io­rations néc­ess­aires dans les mét­hodes de tra­vail et sur­tout dans l’outillage ;
    3) sup­pri­mer la main-d’œuvre inu­tile ;
    4) orga­ni­ser les char­ge­ments et les déch­ar­gements auto­ma­ti­ques des matières ;
    5) orga­ni­ser la manu­ten­tion méca­nique, les convoyeurs.



    Aujourd'hui, l'entreprise Renault tend à privilégier la qualité de ses produits.
    Cependant il ne faut pas oublier qu'elle a été nationalisée au sortir de la Seconde Guerre mondiale en grande partie à cause de la collaboration avec l'occupant nazi en produisant en masse des véhicules militaires ou des obus par exemple.
    Renault s'est donc mis à produire en masse des armements militaires et a réduit considérablement la production d'automobiles, afin d' avoir de meilleurs rendements car en période de guerre les armements militaires sont indispensables.







                                                     ci-dessus une image du logo Renault.

                                                  

    les limites du fordisme





          Il faut retenir quatre limites au fordisme :

    • Première limite : la crise sociale, protestations;
    • Deuxième limite : les contraintes du marché;
    • Troisième limite : l'automatisation;
    • Quatrième limite : les nouvelles formes de travail, interrogation sur les capacités à changer.





    -Première limite : la crise sociale.
    Le quasi-plein-emploi stimule les revendications salariales et favorise le rejet des conditions de travail dégradantes. Le chômage a tendance à diviser le mouvement ouvrier. 
    La période 1968 représente bien tout ceci. 
    Ce sont surtout les ouvriers peu qualifiés et immigrés qui revendiquent.






    -Deuxième limite : les contraintes du marché.
    La demande varie, change de nature : elle porte davantage sur la qualité de la production,  la demande est plus attentive  au service après vente.
    La demande va petit à petit se différencier.
    Elle ne veux plus de produits standards.
    De plus, le marché est saturé pour de nombreux biens : électroménager, automobile.
    La saturation amène donc à un changement de production.



    -Troisième limitel'automatisation
    L'automatisation c'est le fait de remplacer l'homme par une machine programmable. 
    L'enjeu c'est la qualification, car on demande aux travailleurs de s’adapter à d'autres tâches mais ils ne sont pas qualifiés pour celles-ci.
    Le fordisme a déqualifié le travail.
    L'automatisation engendre des problèmes de qualification, des problèmes de rentabilité de l'entreprise à cause de la hausse de l'investissement.



    -Quatrième limite : les nouvelles formes de travail.
    Face aux problèmes que pose le fordisme, au Japon un nouveau mode de fabrication se met en place : c'est le toyotisme.




    Pourquoi a-t-on mis fin au fordisme ?

      Des salariés de moins en moins motivés et donc de moins en moins productifs:

     

         D’abord, les salariés se sont de plus en plus révoltés contre les conditions de travail qui leur étaient faites. 

    La hausse du pouvoir d’achat n’est plus apparue suffisante pour compenser la perte d’autonomie et la soumission à des cadences « infernales ».

    Cela s’est traduit concrètement par des grèves, parfois violentes, et dont les mots d’ordre étaient de moins en moins souvent salariaux : en mai 1968, en France, les slogans du genre « métro, boulot, dodo, y en a marre » exprimaient ce ras-le-bol. 

    Mais la contestation du fordisme passait aussi par des attitudes anti-productives sur les lieux de travail : 

    -hausse de l’absentéisme ;

    -coulage de la production (c’est-à-dire, production de mauvaise qualité);

    -turn over croissant (les salariés changent souvent d’emploi, dès qu’ils en ont « assez ») ;

    -contestation des « petits chefs » (c’est-à-dire essentiellement des contremaîtres qui encadrent directement les équipes d’ouvriers).


     Résultat : un ralentissement de la croissance de la productivité qui va à l’encontre des principes mêmes du fordisme. Où l’on voit que des considérations sociales peuvent avoir des répercussions économiques directes !



    lundi 29 novembre 2010

    Conséquences du fordisme

    Les conséquences du fordisme sont :

    • une hausse de la production et de la productivité, mais aussi de la consommation ;
    • une baisse du coût de production ;
    • une déqualification du travail ouvrier ;
    • un meilleur contrôle par la direction du travail ouvrier ;
    • la réalisation d'un travail ouvrier de plus en plus répétitif et monotone ;
    • une standardisation de la production dans le but de favoriser une consommation de masse.

     Cette époque a été caractérisée par l'école de la régulation.
    Ainsi, le fordisme comporte aussi bien des avantages que des inconvénients, et ces inconvénients conduiront à une crise économique et sociale de l'organisation scientifique du travail (en particulier en raison de la concurrence des entreprises asiatiques, fonctionnant selon le toyotisme). 
    Aujourd'hui, le taylorisme et le fordisme ne sont plus ce qu'ils étaient, en raison de la concurrence et de leurs incapacités à répondre à une diversification de la production, ils ont dû changer pour s'adapter, c'est pourquoi on parle aujourd'hui de néofordisme et post-taylorisme.

    mardi 23 novembre 2010

    La crise du " refus du travail " des ouvriers (fin 1960)

    La crise des années 1930 est un événement précurseur et démontre les
    conséquences d’une mauvaise compréhension des processus d’accumulation sur
    un système économique encore jeune.


    L’environnement dans lequel évolue le système de production fordiste change de
    façon notable avec les grands événements politiques.
    La Deuxième Guerre mondiale permettra le triomphe du système fordiste étasunien tandis
    que la période d’après guerre verra de nouveaux acteurs ou le retour d’anciens
    (Allemagne et Japon).
    Il importe aussi de noter les grands mouvements de
    décolonisation des années 1950 et 1960 ou de nombreux pays en voie de
    développement acquerront leur autonomie.




     La crise des années 1970 remet en cause les fondements même du
    fordisme avec de nouveaux processus d’accumulation issus de l’atteinte des
    limites du système précédant.


    La crise du " refus du travail "  est un thème apparu vers 1968.
     3 manifestations de cette crise:
    • l’absentéisme ;
    • le sabotage ;
    • les grèves .
    Cette crise a pour origine les conditions de travail dans le système fordiste .
    La spécialisation conduit à l’aliénation d’une part et d’autre part les conditions de travail 
    (bruit, odeurs ,cadence,  répétitivité, élévation du niveau de formation ) deviennent difficilement supportables à la fois par les jeunes intégrant le système mais aussi par les OS (Ouvriers Spécialisés) usés par le système .



    lundi 22 novembre 2010

    Le fordisme durant les Trente Glorieuses (1945-1975)

    Le compromis fordiste pourrait expliquer la croissance d'aprés guerre ( les Trente glorieuses).
     Il s'agit d'un accord entre les salariés et les entreprises qui pratiquent l'Organisation Scientifique du Travail.
    Malgré le travail pénible, les salariés protestent peu car en cotrepartie de rémunérations plus élevées grâce aux variations de productivité. 
    Ils ont donc un salaire plus élevé, ce qui améliore leurs conditions de vie. 
    Grâce à la croissance économique qui en résulte, l'Etat devient de plus en plus un Etat-Providence, en participant à la redistribution des richesses par le système de protection sociale qu'il met en place.
    Au début des Trente Glorieuses, les consommateurs cherchaient avant tout à acquérir les biens de consommation nouveaux : une première voiture, un premier téléviseur ou un premier frigidaire.


    Le fordisme a favorisé la croissance économique des Trente glorieuses  de deux façons:
    • il est caractérisé par les gains de productivité ;
    •  il a développé la consommation de masse grâce à l'augmentation du pouvoir d'achat et résultant du partage des gains de productivité. En effet, les consommateurs profitent de la baisse des prix des produits, les salariés voient leurs salaires augmenter, tandis que les entrepreneurs disposent des profits pour investir à  nouveau.




    Les Trente glorieuses sont donc caractérisées par :
    • le fait de rationaliser le travail et mécaniser autant que possible;
    • la division du travail et la spécialisation comme source de productivité;
    • le contrôle hiérarchique et l'incitation financière pour faire accepter un travail peu stimulant;
    • le fait de produire à coût décroissant des biens standardisés  de qualité médiocre;
    • la production en série pour la demande stable;
    • le fait de vendre ce que l'on sait produire
    • les sous-traitants amortisseurs des fluctuations de demande, cibles des réductions de coût;
    • les relations conflictuelles du travail.


     Au résultat, une croissance forte est observée dans les pays développés, s'appuyant sur un relatif consensus dans le corps social quant aux méthodes de production.
    Mais au fur et à mesure que les besoins se sont progressivement saturés, leur exigence s’est déplacée vers la qualité et la diversité, ce que le fordisme était incapable de fournir, d’une part à cause de son principe de standardisation maximale des pièces et d’autre part à cause des problèmes de motivation des salariés exposées ci-dessus.



    dimanche 21 novembre 2010

    Le fordisme durant et après la seconde guerre mondiale

     La Seconde Guerre Mondiale est un conflit de plusieurs nations ayant causé des millions de morts et des dégâts innombrables de 1939 à 1945.

    Sur le plan économique, plusieurs groupes industriels voient leurs affaires se porter mal à cause de la crise de 1929 et vont donc profiter de cette guerre pour y contribuer en produisant en masse.

    Durant la Seconde Guerre Mondiale, le nazisme est à son apogée et est caractérisé par l'endoctrinement d'un pays entier derrière un leader charismatique par un nouveau moyen de communication: la radio.

    Jusqu'au début du XXe siècle les journaux faisaient de la propagande de masse, mais ils n'avaient pas les moyens de toucher les couches populaires incapables de lire.

    Avec le développement exponentiel de la radio dans les années 1930, un homme politique pouvait soudainement toucher l'ensemble d'un pays de manière instantanée.
    Contrairement à l'écrit où la rationalité domine, la radio fait appelle à l'émotion de l'auditeur : La peur, moteur essentiel de la manipulation.
    Le nazisme c'est aussi l'endoctrinement des masses dans une guerre contre la diversité et la liberté, la propagande des masses pour satisfaire la production de masse, l'industrialisation de la société, le taylorisme, le fordisme.


    L'Organisation Scientifique du Travail a donc contribué au gain de production d'armements militaires avec le travail à la chaîne permettant une production de masse mais aussi à la propagande nazie grâce a l'expansion de masse de la radio.





    le fordisme durant "l'entre deux guerres" (1920-1939)




    Entre 1920-1926, on assiste à un développement de la production à la chaîne dans la construction automobile, industries alimentaires et les mines. 


    Mais dans un premier temps les industriels français ont surtout utilisé le fordisme pour réduire leur coût et leur prix plutôt que de s’installer dans une logique production de masse- consommation de masse.


    On assiste aussi à un développement de la rationalisation   dans les entreprises françaises durant "l'entre-deux-guerres".