mardi 30 novembre 2010

un exemple d'entreprise fordiste: Renault



Le groupe Renault, est un constructeur automobile français, lié au constructeur nippon Nissan depuis 1999. 
Ce groupe possède des usines et filiales à travers le monde entier.
Il est fondé par les frères Louis, Marcel et Fernand Renault en 1898 et se démarque rapidement par ses innovations. 



 Objectifs de Louis Renault :
1) obte­nir des ouvriers un ren­de­ment plus grand pen­dant les heures de tra­vail ;
2) appor­ter les amél­io­rations néc­ess­aires dans les mét­hodes de tra­vail et sur­tout dans l’outillage ;
3) sup­pri­mer la main-d’œuvre inu­tile ;
4) orga­ni­ser les char­ge­ments et les déch­ar­gements auto­ma­ti­ques des matières ;
5) orga­ni­ser la manu­ten­tion méca­nique, les convoyeurs.



Aujourd'hui, l'entreprise Renault tend à privilégier la qualité de ses produits.
Cependant il ne faut pas oublier qu'elle a été nationalisée au sortir de la Seconde Guerre mondiale en grande partie à cause de la collaboration avec l'occupant nazi en produisant en masse des véhicules militaires ou des obus par exemple.
Renault s'est donc mis à produire en masse des armements militaires et a réduit considérablement la production d'automobiles, afin d' avoir de meilleurs rendements car en période de guerre les armements militaires sont indispensables.







                                                 ci-dessus une image du logo Renault.

                                              

les limites du fordisme





      Il faut retenir quatre limites au fordisme :

  • Première limite : la crise sociale, protestations;
  • Deuxième limite : les contraintes du marché;
  • Troisième limite : l'automatisation;
  • Quatrième limite : les nouvelles formes de travail, interrogation sur les capacités à changer.





-Première limite : la crise sociale.
Le quasi-plein-emploi stimule les revendications salariales et favorise le rejet des conditions de travail dégradantes. Le chômage a tendance à diviser le mouvement ouvrier. 
La période 1968 représente bien tout ceci. 
Ce sont surtout les ouvriers peu qualifiés et immigrés qui revendiquent.






-Deuxième limite : les contraintes du marché.
La demande varie, change de nature : elle porte davantage sur la qualité de la production,  la demande est plus attentive  au service après vente.
La demande va petit à petit se différencier.
Elle ne veux plus de produits standards.
De plus, le marché est saturé pour de nombreux biens : électroménager, automobile.
La saturation amène donc à un changement de production.



-Troisième limitel'automatisation
L'automatisation c'est le fait de remplacer l'homme par une machine programmable. 
L'enjeu c'est la qualification, car on demande aux travailleurs de s’adapter à d'autres tâches mais ils ne sont pas qualifiés pour celles-ci.
Le fordisme a déqualifié le travail.
L'automatisation engendre des problèmes de qualification, des problèmes de rentabilité de l'entreprise à cause de la hausse de l'investissement.



-Quatrième limite : les nouvelles formes de travail.
Face aux problèmes que pose le fordisme, au Japon un nouveau mode de fabrication se met en place : c'est le toyotisme.




Pourquoi a-t-on mis fin au fordisme ?

  Des salariés de moins en moins motivés et donc de moins en moins productifs:

 

     D’abord, les salariés se sont de plus en plus révoltés contre les conditions de travail qui leur étaient faites. 

La hausse du pouvoir d’achat n’est plus apparue suffisante pour compenser la perte d’autonomie et la soumission à des cadences « infernales ».

Cela s’est traduit concrètement par des grèves, parfois violentes, et dont les mots d’ordre étaient de moins en moins souvent salariaux : en mai 1968, en France, les slogans du genre « métro, boulot, dodo, y en a marre » exprimaient ce ras-le-bol. 

Mais la contestation du fordisme passait aussi par des attitudes anti-productives sur les lieux de travail : 

-hausse de l’absentéisme ;

-coulage de la production (c’est-à-dire, production de mauvaise qualité);

-turn over croissant (les salariés changent souvent d’emploi, dès qu’ils en ont « assez ») ;

-contestation des « petits chefs » (c’est-à-dire essentiellement des contremaîtres qui encadrent directement les équipes d’ouvriers).


 Résultat : un ralentissement de la croissance de la productivité qui va à l’encontre des principes mêmes du fordisme. Où l’on voit que des considérations sociales peuvent avoir des répercussions économiques directes !



lundi 29 novembre 2010

Conséquences du fordisme

Les conséquences du fordisme sont :

  • une hausse de la production et de la productivité, mais aussi de la consommation ;
  • une baisse du coût de production ;
  • une déqualification du travail ouvrier ;
  • un meilleur contrôle par la direction du travail ouvrier ;
  • la réalisation d'un travail ouvrier de plus en plus répétitif et monotone ;
  • une standardisation de la production dans le but de favoriser une consommation de masse.

 Cette époque a été caractérisée par l'école de la régulation.
Ainsi, le fordisme comporte aussi bien des avantages que des inconvénients, et ces inconvénients conduiront à une crise économique et sociale de l'organisation scientifique du travail (en particulier en raison de la concurrence des entreprises asiatiques, fonctionnant selon le toyotisme). 
Aujourd'hui, le taylorisme et le fordisme ne sont plus ce qu'ils étaient, en raison de la concurrence et de leurs incapacités à répondre à une diversification de la production, ils ont dû changer pour s'adapter, c'est pourquoi on parle aujourd'hui de néofordisme et post-taylorisme.

mardi 23 novembre 2010

La crise du " refus du travail " des ouvriers (fin 1960)

La crise des années 1930 est un événement précurseur et démontre les
conséquences d’une mauvaise compréhension des processus d’accumulation sur
un système économique encore jeune.


L’environnement dans lequel évolue le système de production fordiste change de
façon notable avec les grands événements politiques.
La Deuxième Guerre mondiale permettra le triomphe du système fordiste étasunien tandis
que la période d’après guerre verra de nouveaux acteurs ou le retour d’anciens
(Allemagne et Japon).
Il importe aussi de noter les grands mouvements de
décolonisation des années 1950 et 1960 ou de nombreux pays en voie de
développement acquerront leur autonomie.




 La crise des années 1970 remet en cause les fondements même du
fordisme avec de nouveaux processus d’accumulation issus de l’atteinte des
limites du système précédant.


La crise du " refus du travail "  est un thème apparu vers 1968.
 3 manifestations de cette crise:
  • l’absentéisme ;
  • le sabotage ;
  • les grèves .
Cette crise a pour origine les conditions de travail dans le système fordiste .
La spécialisation conduit à l’aliénation d’une part et d’autre part les conditions de travail 
(bruit, odeurs ,cadence,  répétitivité, élévation du niveau de formation ) deviennent difficilement supportables à la fois par les jeunes intégrant le système mais aussi par les OS (Ouvriers Spécialisés) usés par le système .



lundi 22 novembre 2010

Le fordisme durant les Trente Glorieuses (1945-1975)

Le compromis fordiste pourrait expliquer la croissance d'aprés guerre ( les Trente glorieuses).
 Il s'agit d'un accord entre les salariés et les entreprises qui pratiquent l'Organisation Scientifique du Travail.
Malgré le travail pénible, les salariés protestent peu car en cotrepartie de rémunérations plus élevées grâce aux variations de productivité. 
Ils ont donc un salaire plus élevé, ce qui améliore leurs conditions de vie. 
Grâce à la croissance économique qui en résulte, l'Etat devient de plus en plus un Etat-Providence, en participant à la redistribution des richesses par le système de protection sociale qu'il met en place.
Au début des Trente Glorieuses, les consommateurs cherchaient avant tout à acquérir les biens de consommation nouveaux : une première voiture, un premier téléviseur ou un premier frigidaire.


Le fordisme a favorisé la croissance économique des Trente glorieuses  de deux façons:
  • il est caractérisé par les gains de productivité ;
  •  il a développé la consommation de masse grâce à l'augmentation du pouvoir d'achat et résultant du partage des gains de productivité. En effet, les consommateurs profitent de la baisse des prix des produits, les salariés voient leurs salaires augmenter, tandis que les entrepreneurs disposent des profits pour investir à  nouveau.




Les Trente glorieuses sont donc caractérisées par :
  • le fait de rationaliser le travail et mécaniser autant que possible;
  • la division du travail et la spécialisation comme source de productivité;
  • le contrôle hiérarchique et l'incitation financière pour faire accepter un travail peu stimulant;
  • le fait de produire à coût décroissant des biens standardisés  de qualité médiocre;
  • la production en série pour la demande stable;
  • le fait de vendre ce que l'on sait produire
  • les sous-traitants amortisseurs des fluctuations de demande, cibles des réductions de coût;
  • les relations conflictuelles du travail.


 Au résultat, une croissance forte est observée dans les pays développés, s'appuyant sur un relatif consensus dans le corps social quant aux méthodes de production.
Mais au fur et à mesure que les besoins se sont progressivement saturés, leur exigence s’est déplacée vers la qualité et la diversité, ce que le fordisme était incapable de fournir, d’une part à cause de son principe de standardisation maximale des pièces et d’autre part à cause des problèmes de motivation des salariés exposées ci-dessus.



dimanche 21 novembre 2010

Le fordisme durant et après la seconde guerre mondiale

 La Seconde Guerre Mondiale est un conflit de plusieurs nations ayant causé des millions de morts et des dégâts innombrables de 1939 à 1945.

Sur le plan économique, plusieurs groupes industriels voient leurs affaires se porter mal à cause de la crise de 1929 et vont donc profiter de cette guerre pour y contribuer en produisant en masse.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, le nazisme est à son apogée et est caractérisé par l'endoctrinement d'un pays entier derrière un leader charismatique par un nouveau moyen de communication: la radio.

Jusqu'au début du XXe siècle les journaux faisaient de la propagande de masse, mais ils n'avaient pas les moyens de toucher les couches populaires incapables de lire.

Avec le développement exponentiel de la radio dans les années 1930, un homme politique pouvait soudainement toucher l'ensemble d'un pays de manière instantanée.
Contrairement à l'écrit où la rationalité domine, la radio fait appelle à l'émotion de l'auditeur : La peur, moteur essentiel de la manipulation.
Le nazisme c'est aussi l'endoctrinement des masses dans une guerre contre la diversité et la liberté, la propagande des masses pour satisfaire la production de masse, l'industrialisation de la société, le taylorisme, le fordisme.


L'Organisation Scientifique du Travail a donc contribué au gain de production d'armements militaires avec le travail à la chaîne permettant une production de masse mais aussi à la propagande nazie grâce a l'expansion de masse de la radio.





le fordisme durant "l'entre deux guerres" (1920-1939)




Entre 1920-1926, on assiste à un développement de la production à la chaîne dans la construction automobile, industries alimentaires et les mines. 


Mais dans un premier temps les industriels français ont surtout utilisé le fordisme pour réduire leur coût et leur prix plutôt que de s’installer dans une logique production de masse- consommation de masse.


On assiste aussi à un développement de la rationalisation   dans les entreprises françaises durant "l'entre-deux-guerres".





Le fordisme durant la première guerre mondiale

   
En France , la production à la chaîne s’est développée durant  la première guerre mondiale dans les entreprises travaillant pour l’armement (fabrication d’obus et fabrication du matériel d’artillerie).

Les industriels français ont surtout utilisé le fordisme pour :

  • réduire leur coût ;
  • réduire leur prix ;
(Au lieu de s’installer dans une logique production de masse / consommation de masse).

Entre 1920 et 1926, on assiste à un développement de la production à la chaîne dans la construction automobile, industries alimentaires et les mines.



mardi 2 novembre 2010

Caractéristique du Fordisme



A l’origine, il fût créé par la Ford Motor Compagny à Detroit en 1908 sous la direction d’Henry Ford.
Le fordisme est appelé "néo-taylorisme" c'est à  dire qu'il est dans la continuité directe du taylorisme, avec des aménagements.
Son principe est de rationaliser le travail et mécaniser autant que possible. 


En matière de division du travail, le fordisme n’est qu’un approfondissement du taylorisme.

Les grandes innovations apportées par le fordisme sont :

  • la standardisation des produits et des pièces permettant la production en grandes séries ;
  • le travail sur des chaînes de montage (dit travail à la chaîne) résultant d'une division verticale et horizontale du travail et de sa parcellisation ;
  • l'augmentation du pouvoir d'achat  des ouvriers , rendue possible par les gains de productivité. Elle vise à stimuler la demande de biens, ouvrant la voie à la consommation  de masse.
Exemple de Ford :
Grâce à l' innovation du travail à la chaîne, le temps de construction de la "Ford T" est considérablement réduit :
il passe de 6 heures à 1h30. 
La productivité de l'usine est multipliée par 4.
L'ouvrier est désormais statique et assemble les pièces qui défilent devant lui.


L’application de ces innovations a donc permis d’accroître considérablement la productivité du travail, jusqu’à la multiplier par 10 sur certains segments de production.


Mais la contrepartie aux gains de productivité et à l'augmentation de la consommation a été une perte de qualification du travail ouvrier devenant répétitif et monotone
Le fordisme a également montré ses limites dans la réponse aux besoins de diversification de la production et face à la concurrence des pays asiatiques.

Par généralisation, le fordisme désigne le fonctionnement du capitalisme industriel qui a prédominé dans les pays occidentaux pendant les "Trente Glorieuses" (1945-1975) où l'accroissement de la production était intimement lié à la hausse des salaires et où les profits étaient générés par des marges faibles mais portant sur de grandes quantités vendues sur un marché essentiellement intérieur.

Le fordisme entraîna lui aussi des résistances considérables de la part des travailleurs qui n’acceptaient plus l’intensification du travail, la  déqualification et ses fondements furent remis en question vers la fin des années 1960.







                                             ci-dessus l'assemblage d'une Ford TI 
                                            dans une usine Ford Motor Company en 1913

lundi 1 novembre 2010

Henry Ford (Biographie)





Henry Ford est né le 30 juillet 1863 à Dearborn dans l'Etat du Michigan aux Etats-Unis;
il est mort le 7 avril 1947, à Dearborn aussi.
Il était un industriel de la première moitié du XXe siècle et le fondateur du constructeur automobile "Ford" (c'est le  16 juin 1906 qu' Henry Ford créa la Ford Motor Company avec un capital de 150 000$US, dont 28 000 $US de sa poche ).

La première voiture aurait été vendue le 23 juillet 1908.
Son nom est notamment attaché au FORDISME, une méthode industrielle alliant un mode de production en série basé sur le principe de ligne d'assemblage et un modèle économique ayant recourt à des salaires élevés. La mise en place de cette méthode au début des années 1910 révolutionne l’industrie américaine en favorisant une consommation de masse et lui permet de produire à plus de 15 millions d’exemplaire la Ford T ;
il devient alors l’une des personnes les plus riches et les plus connues au monde.

Henry Ford a une vision globale de son action :
il voit dans la consommation la clé de la paix.
Son important engagement à réduire les coûts aboutit à de nombreuses innovations techniques mais également commerciales ;
il met ainsi en place tout un système de franchises qui installe une concession dans toutes les villes en Amérique du Nord et dans les grandes villes des six continents.
La Fondation Ford hérite de la majeure partie de la fortune d'Henry Ford, mais l’industriel veille néanmoins à ce que sa famille en conserve le contrôle de façon permanente.
D’ailleurs, il assumera très longtemps le poste de président de la Ford Motor Company.
Le diplôme de docteur en ingénierie  lui est délivré par l’Univeristé du Michigan et le collège de l’État du Michigan et il reçoit par ailleurs un LL.D. honoraire de l’Université du Colgate.
En collaboration avec Samuel Crowther, il écrit My Life, and Work (1922), Today and Tomorrow (1926) et Moving Forward (1930) qui décrivent le développement de son entreprise et expose ses théories sociales et industrielles.
Son nom est également associé au livre The International Jew ainsi qu’au journal The Dearborn Independent, ce qui lui vaudra de nombreuses controverses concernant son antisémitisme présumé et ses liens avec le régime nazi .




             
Portrait de Henry Ford réalisé par Fred Hartsook en 1919.
      


Portrait de Henry Ford réalisé par Fred Hartsook en 1919.